Pergola

Février est un mois froid et triste, dur à vivre. Heureusement, il y a le salon de la broderie « L’aiguille en fête » chaque année mi-février à Paris. Comme j’aime faire de la broderie, aller au salon me fait toujours un très grand plaisir.

Seulement cette fois, il y avait quelques problèmes. D’abord, il n’y avait personne pour garder Titi. J’avais aussi un énorme orgelet dans mon œil droit. Alors vais-je au salon ou n’y vais-je pas ? Encore lundi 11 février je ne le savais pas. L’orgelet a explosé après d’innombrables compresses au thé et à la camomille et du coup j’ai décidé d’aller quand même à Paris. Toute seule la première fois dans ma vie. Mon mari est resté garder le chien.

Le 14 février à 11 heures du matin, le TGV est arrivée à Paris, gare de Lyon. Il pleuvait.
J’ai déposé ma valise à l’hôtel du Midi situé à côté de la gare dans le quartier de la Bastille. C’est un petit hôtel très propre, récemment rénové. L’immeuble de l’hôtel a été construit sur les fondations des anciennes prisons de la Bastille. Certaines parties de l’hôtel et des immeubles avoisinants sont classés Monuments Historiques de France. Raison pour laquelle ce quartier conserve un aspect de village avec ses bâtiments ne dépassant pas 3 étages. La ruelle est très calme, on dort bien dans cet hôtel.

Pour manger à midi il y a beaucoup de possibilités. J’ai choisi «L’Européen » juste en face de la gare. Pas trop serré, des nappes blanches, beaucoup de lumière, jolis lustres en tiffani, les sièges en cuire.

Je me souviens à Prague avec mon fils Valeri, je ne savais pas quel restaurant choisir. Valeri, qui n’avait que onze ans à l’époque, m’a dit: « maman, mais c’est facile. Tu jettes un coup d’œil par la fenêtre et tu observes bien l’intérieur. S’il y a des belles nappes blanches sur les tables et le décor est beau, on peut y entrer ». « Qui t’a appris ça ? », ai-je demandé. «  Toi, maman ! » Cela m’a fait beaucoup rire.

Après avoir bien mangé en compagnie d’un gentil couple de retraités très bavards, qui ont commandé un gros plateau d’huitres, deux douzaines pour chacun, je suis partie direction l’Opéra Bastille pour acheter les billets de théâtre. Il me fallait remplir deux soirées, ce jour-là et le lendemain. Pour mes trois journées, le programme était déjà établi.

À l’opéra Bastille, il n’y avait rien d’intéressant : Wagner chaque jour. J’ai eu de la chance pour l’opéra Garnier, un ballet,   « Kaguyahime » pour le soir même au parterre sur un strapontin. C’est mieux que rien car sur Internet, ils affichaient complets.

Comme je n’ai pas encore dit bonjour à Paris, je suis allée en métro place de Gaulle-Etoile, sortie Champs-Élysées, arc de Triomphe. C’est une coutume que nous avons commencée il y a longtemps avec Vitaly et Valéry, mes deux fils. Vitaly est allé à un concours d’informatique à Paris plusieurs fois. Pendant qu’il passait les épreuves, Valeri et moi avons visité Paris, en commençant par « dire bonjour Paris » avec un cocktail grenadine dans un restaurent italien au Champs-Élysées avec la vue sur l’arc de Triomphe.
Cette fois, même toute seule, j’ai fait la même chose. J’ai siroté mon cocktail en regardant l’Arc et l’avenue : « Bonjour, Paris ! Tu es triste aujourd’hui sous la pluie, mais le parfum d’aventure est toujours présent ! »

Ce jour-là, j’ai réservé ma soirée spectacle-diner au Moulin Rouge pour le lendemain 15 février. Sur Internet, ils affichaient complet, comme pour Garnier, mais voilà encore une chance. Tranquille, je suis rentrée à l’hôtel pour me reposer un peu et me préparer pour aller au palais Garnier voir le ballet « Kaguyahime ».
J’ai sélectionné les meilleures photos du Palais Garnier faites avec un bon appareil de mon fils ainsi qu’avec mon petit compact. Si vous n’avez pas encore vu ce temple de l’art, allez absolument le voir quand vous serrez à Paris. Ils font des visites guidées toutes la journée jusqu’à cinq heures.
Le ballet « Kaguyahime » mérite une note à part. Si cela vous intéresse, je vais décrire pour vous mes impressions, sensations et sentiments pour ce ballet au style japonais qui ne m’a pas laissé indifférent. Présentation vidéo

« Chef d’œuvre architectural connu dans le monde entier, le Palais Garnier
est la treizième salle d’Opéra à Paris depuis la fondation de cette institution par Louis XIV en 1669. Sa construction fut décidée par Napoléon III dans le cadre des grands travaux de rénovation de la capitale menés à bien sur son ordre par le baron Haussmann. L’Opéra fut mis au concours et Charles Garnier remporta l’épreuve. Les travaux durèrent quinze ans, de 1860 à 1875, interrompus par de nombreuses péripéties, dont la guerre de 1870, la chute du régime impérial et la Commune. Le Palais Garnier fut inauguré le 5 janvier 1875. »

« Rouge et or, éclairée par l’immense lustre de cristal, réchauffée par les teintes franches du plafond de Marc Chagall, la salle de spectacle, dessinée en fer à cheval, à l’italienne, compte 1900 sièges de velours rouge. Le magnifique rideau de scène de toile peinte imite une draperie à galons et pompons or. »

Cet article a été publié le dimanche 3 mars 2013 à 16:20 et est classé dans Voyages, France. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez aller directement à la fin et laisser un commentaire. Les pings ne sont pas autorisés.