« J’ai écrit cet opéra parce qu’un beau jour j’ai éprouvé le besoin irrésistible de mettre en musique tout ce qui s’y prêtait dans Onéguine » P.I. Tchaïkovski 1878
Vous connaissez tous la musique de Tchaïkovski mais est-ce que vous avez lu quelque chose de Pouchkine?
En « Eugène Onéguine », opéra de Tchaïkovski d’après le roman en vers d’Alexandre Pouchkine les deux grands maitres russes se rencontrent pour nous en musique et poésie.
« Eugène Onéguine », je le connaissais par cœur. C’était facile à apprendre parce que les poèmes de Pouchkine sont très mélodiques. Beaucoup de ses œuvres étaient mises en musique.
Et voilà que notre Grand Théâtre de Genève nous a fait un bon cadeau: la reprise de la production du Metropolitan Opéra de New York et c’est une très bonne reprise.
Nous sommes allés au spectacle ce dimanche 19 octobre.
Normalement je critique beaucoup mais cette fois j’ai tout pardonné: le décor qui était pauvre comme d’habitude, les costumes aussi. Mais les jeunes artistes chantaient si bien qu’on oubliait tout cela. Le jeux de lumière cachait bien les imperfections.
J’étais au point de pleurer plusieurs fois, tellement ils ont chanté bien. Edgaras Montvidas /Lenski / et Stefania Toczyska /Filippievna / m’ont touché par leurs belles voix et magnifique interprétation plus que les autres.
Vraiment une belle production avec beaucoup de danse en plus ce qui a rendu cet opéra très dynamique. Presque trois heures du spectacle, je ne les ai pas senties du tout.
Quelques citations du roman:
« Et peu à peu ma Tatiana commence à comprendre plus clairement maintenant, Dieu merci, celui auquel elle vouait ses soupirs par ordre du souverain destin : un original mélancolique et dangereux, création de l’enfer ou du ciel ? Cet ange, ce démon orgueilleux, qui est-il ? Ne serait-il qu’un pâle reflet, un imitateur des phantasmes d’autrui, ou encore un Moscovite drapé en Childe Harolde ? Un lexique bourré de vocables à la mode ? ne serait-il qu’un méprisable fantôme, une parodie ? »
» L’amour s’impose à tous les âges,
Mais il n’est bon dans sa fureur,
Comme aux prairies de mai l’orage,
Qu’aux jeunes âmes de candeur :
Ses brusques pluies les rafraichissent,
Les renouvellent, les mûrissent,
Et la puissante vie produit
De douces fleurs, de riches fruits. »
Scènes lyriques en trois actes de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Livret du compositeur et de Constantin Chilovski, d’après le roman en vers d’Alexandre Pouchkine.
Créé le 29 mars 1879 à Moscou, au Théâtre Maly.
Reprise de la production du Metropolitan Opera de New York
Direction musicale : Michail Jurowski
Mise en scène : Robert Carsen
Avec Doris Lamprecht, Maija Kovalevska, Irina Shishkova, Stefania Toczyska, Michael Nagy, Edgaras Montvidas, Vitalij Kowaljow, Raúl Giménez, Michel de Souza, Harry Draganov, Iwo van Neumann, le Chœur du Grand Théâtre de Genève et l’Orchestre de la Suisse Romande.
Réalisation : GTG