séjour à Paris IV / février 2009 /
Après la journée passée au Salon de la broderie / le 12 février / nous avons décidé, mon fils et moi, essayer d’aller à l’opéra. Et si la chance nous souriait de nouveau comme à Prague où nous avons vu trois opéras en une semaine: « Carmen » de Bizet, « Roussalka » /Rusalka/ de Dvoràk et « Le Franc-tireur » de Weber.
Et la chance nous a sourit! Nous avons acheté deux places au parterre pour «Madam Butterfly» de Puccini à l’Opéra de Bastille le soir même. Très cher, à 138€ le billet, mais ce n’est pas chaque jour que nous allons à l’Opéra de Paris! J’ai payé sans la moindre hésitation.
Comme je me suis sentie heureuse, je ne sais pas comment l’exprimer! Comme une petite fille , quand ma tante et mon oncle m’emmenaient avec eux au Théâtre de l’Opéra et du Ballet de Perm: nous avons vu tous les grands classiques.
C’était toujours une fête, une sortie pareille. Mon oncle portait un beau costume, ma tante et moi de belles robes de sortie. Une fois j’ai demandé à ma tante pourquoi il fallait s’habiller et elle m’a expliqué, en je ne me souviens plus quels mots exactement mais le récapitulatif était : « Parce qu’il faut respecter l’art et les artistes».
Je dois admettre qu’en Russie, la magie de l’art et les artistes sont toujours respectés. A Prague ils sont respectés aussi. Ce que je ne vois pas ici, à Genève. J’étais choquée en allant aux spectacles de voir de sales jeans, des sacs à dos, des basquettes. A l’opéra de la Bastille, les spectateurs étaient habillés convenablement, Dieu merci. Certaines femmes portaient de très belles robes de soirée.
Adina Nitescu chantait Cio Cio San, Suzuki-Helene Schneiderman, Pinkerton- Carl Tanner. Orchestre et choeur de l’Opéra national de Paris.
En lisant le programme, j’ai remarqué que les chanteurs de l’Opéra de Paris forment une équipe internationale: France, Italie, Allemagne, Roumanie, Australie, Amérique, Angleterre, Russie, Suisse, Pologne…etc Ce sont en fait les meilleurs voix du monde réunies à Paris.
«Madame Butterfly est l’opéra préféré de Giacomo Puccini, « le plus sincère et le plus évocateur que j’aie jamais conçu », déclarait-il. Cet ouvrage marque un retour, après Manon Lescaut, La Bohème et Tosca, au drame psychologique, à l’intimisme, à la profondeur des sentiments. Imprégné de la culture et des rites japonais, d’une qualité musicale remarquable, Madame Butterfly a connu, et connaît encore, un immense succès sur les scènes lyriques à travers le monde.»
En général je suis très contente de cette sortie théâtrale et je pense que mon fils l’a beaucoup appréciée aussi car à l’hôtel nous avons parlé de nos impressions jusqu’à très tard la nuit. Le lendemain matin encore une belle journée à Paris nous attendait.
Nous n’avons pas aimé, Valéry et moi, le décor et les costumes des artistes qui étaient très pauvres, ce minimalisme extrême qui n’a rien avoir avec l’élégance. Si les geishas japonaises avaient vu comment elles peuvent être présentées elles auraient tourné dans leurs cercueils . Certains spectateurs, mes voisins, écoutaient l’opéra avec les yeux fermés.
Il paraît que la crise a touché le théâtre aussi.
Ici vous pouvez écouter la voix de Ying Huang / « Un bel di vedremo » /